Samedi 21 et dimanche 22 septembre, s’est tenu le Salon de l’Artisanat mauriennais (SAM). Cet événement qui permet de rassembler et promouvoir les artisans de la vallée, se déroule dans le lieu emblématique des forts de l’Esseillon. Les organisateurs du salon ont souhaité intégrer une démarche de développement durable et de mobilité douce avec des bus gratuits depuis les communes alentours, mais aussi des départs groupés en vélo ou à pied. L’enjeu : montrer qu’il est possible de se rendre au salon autrement qu’en prenant sa voiture. J’ai donc eu la possibilité d’encadrer une randonnée pour se rendre au salon à pied : une démarche qui fait sens pour moi !
C’est accompagnés de François Timmerman, chargé de valorisation du patrimoine à la Communauté de communes Haute Maurienne Vanoise, et moi-même, que les 7 participants ont parcouru le chemin du petit bonheur au départ de Modane, jusqu’à la redoute Marie-Thérèse. Plusieurs haltes sur le parcours ont été l’occasion de remonter le temps afin de découvrir l’histoire et le patrimoine humain et naturel de la haute Maurienne.
Au cours de cette randonnée, nous avons tenté d’approcher les sujets du développement humain et de la protection des environnements naturels, tout en comprenant les interactions mutuelles entre ces 2 environnements, à travers des lieux emblématiques comme le Fort du Replaton ou du Sappey, ou la barrière de forts de l’Esseillon
Nous avons découvert comment l’érosion glaciaire et torrentielle ont façonné la vallée et ses paysages, et comment ceux-cis ont été utilisés par l’homme pour y implanter villes, forts, chalets d’alpage… Après avoir évoqué l’importance des traditions pastorales ainsi que les enjeux de développement touristique à travers le ski notamment, nous avons réfléchi sur la nécessité de transitionner vers un tourisme « 4-saisons », plus durable et respectueux de la nature. Dans ce contexte, nous avons également abordé les raisons de la création du parc national de la Vanoise, ses enjeux de conservation de milieux montagnards sensibles et fragiles, mais aussi les oppositions et critiques dont il fait l’objet, et qui fragilisent ses missions de protection de la nature.
En résumé, cette randonnée sur le chemin du petit bonheur était à la fois un moyen de se rendre au salon sans voiture, tout en passant un moment convivial, et en apprenant sur le patrimoine humain et naturel de la vallée. Une belle démarche et un objectif réussi pour les participants comme pour les organisateurs.