Réchaud à essence vs. réchaud à gaz

Avant de partir dans les rocheuses, je me suis acheté un nouveau réchaud, afin de me dispenser des cartouches de gaz, lourdes et encombrantes pour un trek de plusieurs jours en montagne. J’ai donc opté pour le modèle Whisperlite International de MSR, qui brûle de l’essence, mais aussi n’importe quel combustible liquide, ce qui constitue déjà un avantage lorsque l’on voyage !

Je vais donc vous faire part dans cet article de mes premières impressions à l’utilisation de mon premier réchaud à essence, et tenter de le comparer à des années d’utilisation de réchauds à gaz.

Réchaud à essence - modèle Whisperlite International de MSR
Réchaud à essence – modèle Whisperlite International de MSR

Installation du réchaud à essence

Déjà au premier abord c’est impressionnant ! Après être sorti du magasin avec mon réchaud (accompagné de ses accessoires), un contenant de capacité moyenne, et une bouteille de carburant, et malgré les conseils du vendeur, je préfère me plonger dans la notice avant de tenter un premier allumage. Il faut donc remplir le contenant aux 3/4 environ, visser le bouchon/pompe, puis l’assemble avec la partie brûleur. Jusque la ça va. C’est sûr, cela nécessite un peu plus que simplement visser le brûleur sur la bouteille de gaz, mais on a l’avantage d’avoir un contenant réutilisable et remplissable à volonté !

Première mise à feu

La ça devient carrément impressionnant ! Je lis plusieurs fois la notice pour être sûr de ne pas faire d’erreur. Il faut pomper (environ 30 coups) pour mettre l’essence sous pression, puis entrouvrir légèrement le robinet puis le refermer afin de remplir la coupelle d’allumage. On allume ensuite l’essence contenue dans cette coupelle, ce qui effectue un préchauffage, puis, au bout de 1 à 2 minutes, le brûleur du haut s’allume, avec une belle flamme bleue. A ce moment, il faut ouvrir de nouveau le robinet pour utiliser la flamme du réchaud.

Effectivement,on est loin de la simplicité d’utilisation  du gaz ou il suffit d’ouvrir/fermer le robinet pour que cela fonctionne. Le préchauffage nécessite un peu de tact tout de même, mais après quelques jours d’utilisation on n’y fait même plus attention !

La cuisson

C’est parti pour quelques minutes (seulement) de chauffe, même avec de l’eau très froide. La rapidité d’ébullition m’impressionne. Certainement que le paravent fourni y est pour quelque chose.

Niveau rapidité d’ébullition, et temps de cuisson, l’avantage est clairement du côté de l’essence, qui offre des performances bien plus élevées que n’importe quel réchaud à gaz. D’ailleurs à mon retour en France je pense faire un comparatif des différents combustibles par rapport à leur temps de chauffe et à leur facilité d’installation.

L’utilisation d’un réchaud par temps froid

Le plus gros avantage des réchauds à essence, et pourquoi j’ai choisi celui-la, c’est qu’ils peuvent fonctionner même par de températures négatives. En effet même si le propane ne gèle pas, le rendement des réchauds à gaz baisse fortement dès que l’on passe dans les températures négatives, jusqu’à ne plus fonctionner par grand froid. Ce problème est résolu avec l’essence, qui (même si je n’ai pas encore testé par -20°C) est réputée fonctionner jusqu’à des températures très basses.

En conclusion : quand utiliser un réchaud à essence ?

Pour des balades estivales, et tant que le froid ne menace pas, le gaz reste sans conteste le plus pratique. Cependant, sur des raids plus longs, avec des températures plus basses, l’utilisation d’un réchaud à essence se justifie par son meilleur rendement, mais aussi par son autonomie accrue, notamment dans les basses températures.

En hiver, une cartouche de gaz durera difficilement une semaine, alors qu’avec un contenant de taille moyenne il est possible de faire fonctionner le réchaud à essence pendant plus d’une semaine !

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