L’humanité va t-elle à sa perte ?

Et oui, je vous l’avais promis : on commence à parler de choses sérieuses. Très sérieuses, même ! Et j’aime autant poser les bases dès maintenant. Cet article, malgré son titre racoleur « L’humanité va t-elle à sa perte ? » est très sérieux, réfléchi, et il pose déjà les bases pour des actions à mener au quotidien

Que cet article soit un socle, une fondation pour la suite, et les futurs articles à venir sur ce blog. Allez c’est parti !

La crise n'existe pas ? AFP PHOTO / BERTRAND LANGLOIS
La crise n’existe pas ? ou peut-être que tout cela n’est pas un hasard
AFP PHOTO / BERTRAND LANGLOIS

Le constat

Commençons par dresser le constat de la situation : effet de serre, déforestation, événements climatiques, crises économiques à répétition, migrations… je ne vous apprends rien, c’est le monde dans lequel nous vivons.

Notre économie moderne est basée sur un développement rapide des technologies et de la population, lié à la grande productivité et au faible coût des énergies fossiles. Cette grande productivité à permis de grandes avancées, mais elle nous met aujourd’hui face à une situation complexe.

Nous avons construit un monde basé sur ces règles, en oubliant que nous n’avons qu’un stock limité de ces ressources fossiles. Le ralentissement de la croissance et la raréfaction des ressources qui commencent à se faire sentir en sont les premiers signes, et des tensions commencent (depuis plusieurs années déjà) à se manifester un peu partout dans le monde.

Cela fait plus de 30 ans que des personnes alertent sur les risques de notre dépendance aux énergies fossiles. Il sont souvent moqués ou décriés, mais face à la réalité des faits, l’idée commence aujourd’hui à être acceptée par plus de monde.

Certains modèles physiques expliquent et prédisent même la (ou les) crise(s) économique(s) et la plupart des problèmes bien mieux que les modèles économiques, qui ne sont pour la plupart que les rêves de croissance des financiers et des gouvernements.

Aujourd’hui le constat est simplement que les ressources ne sont pas illimitées, et que notre modèle de croissance permanente ne pourra pas durer éternellement. Nous reviendrons certainement dans un prochain article sur les « pourquoi » et les « comment », mais pour l’instant, considérons que notre dépendance aux énergies fossiles et la raréfaction de celles-ci sont les points de départ des problèmes rencontrés.

Tout s’accélère

L’espérance de vie est passée de 25 ans à plus de 70 ans en seulement 2 siècles. Quelques chiffres à retenir de la population mondiale : 1 milliard en 1804, 2 milliards en 1927, 3 milliards en 1960, 4 milliards en 1974, 5 milliards en 1987, 6 milliards en 1999, 7 milliards en 2011, bientôt 8 milliards. Tout ce monde consomme, se déplace, produit de plus en plus de déchets et exerce une telle pression sur les écosystèmes, qu’ils n’arrivent plus à se régénérer.

L’heure n’est plus à savoir combien d’années de ressources il reste dans les sous-sols, ou si les problèmes deviendront inévitables dans 5, 10, 20 ans ou dans 50.

Il ne s’agit pas non plus de débattre si les problèmes existent ou non. Ils sont déjà la, devant nos yeux, et l’actualité s’en fait le relais au quotidien : catastrophes climatiques, chômage, réfugiés, guerres et extrémismes…

Et au rythme ou augmente la démographie, il y a fort à parier que le problème ne va pas se régler de lui-même. On peut plutôt croire, sans être pessimiste, que ces phénomènes ont une certaine inertie, et vont donc continuer de s’accentuer dans les prochaines années.

Certains vous diront que cela n’existe pas, que ce n’est qu’inventions, théories du complot… Vraiment ? Je vous invite à regarder autour de vous, à chercher à comprendre les choses plutôt que de croire simplement ce que les uns ou les autres disent. Allez chercher votre information, au delà de ce que les infos ou facebook vous présentent, comparez différentes sources, établissez vos propres raisonnements et décidez par vous-même si, à vos yeux, telle théorie est valable ou non.

C’est ce principe que j’applique depuis plusieurs années, et qui me permet d’avoir une certaine confiance dans ce que je vous présente aujourd’hui sur ce blog. Et mon opinion est que nous ne sommes qu’au début des problèmes, et que ça ne va pas s’arranger.

Alors pourquoi changer ?

Si les problèmes vont s’amplifier, et que l’on va dans le mur, a quoi sert de réagir ? Ne vaut-il mieux pas « tout flamber » et en profiter au maximum ?

Face à l’ampleur du problème et à l’apparente complexité des solutions, à l’immobilisme des gouvernements (qui soit dit en passant sont le reflet des peuples qu’ils gouvernent), on pourrait être tenté de réagir ainsi. Hormis l’aspect éthique discutable de cette réaction (par rapport aux générations futures), voici deux raisons de ne pas choisir cette voie :

  1. Cela ne va faire qu’accentuer le problème, l’accélérer. Ce serait faire « l’autruche », et ne réglerait en rien le problème. De plus, l’idée de « profiter au maximum » s’inscrit dans une démarche consumériste comme une surconsommation, et donc accroît encore pollution, inégalités, et donc l’arrivée des problèmes qui seront de plus en plus nombreux et violents.
  2. Si le choc est inévitable, mieux vaut s’y préparer pour que la transition se passe le mieux (ou le moins mal) possible. Si le choc est peut-être inévitable, plus tôt nous freinons, moins l’impact sera fort, et donc moins ses conséquences seront graves. Le fait de s’y préparer permettra aussi, le moment venu, de ne pas devoir chercher des solutions dans l’urgence, et d’avoir une vision sereine des enjeux et des possibilités.

Dans ce contexte, tous les efforts allant dans le sens d’une moins grande dépendance aux énergies fossiles tendent à résoudre les problèmes (tous les problèmes), mais il faut pour cela apprendre à être raisonnables. La aussi, l’idée de « retour à l’age des cavernes » qui est souvent associée à l’idée d’austérité est à mon avis exagérée.

Je pense que nous pouvons aller vers un développement plus vertueux de la société, prenant en compte l’humain, en gardant un peu de confort (un peu) et en faisant meilleur usage de notre temps, de notre argent, de nos capacités intellectuelles et physiques et en acceptant quelques contreparties.

Passer de l’adolescence à l’age adulte

C’est une métaphore qui me vient souvent quand on parle des enjeux de notre époque : aujourd’hui l’humanité est comme un adolescent qui vient d’avoir un gros véhicule très puissant et qui ne sait pas encore bien le maîtriser. L’adolescence c’est l’âge ou l’on croit tout savoir, ou l’on se croit plus fort que tout, mais ou on ignore à quel point on est très vulnérable.

Nous avons la connaissance, la technologie, la médecine. Nous avons la compréhension du fonctionnement de notre planète, a un niveau suffisant pour en comprendre les enjeux.

Comme cet adolescent, l’humanité peut facilement finir dans un platane, parce que nous nous sommes crus plus forts que tout (la technologie va nous sauver, et autre inepties souvent entendues). Elle peut aussi grandir, arriver à l’age adulte, un peu plus posée et raisonnable.

Par ou commencer ?

Maintenant que le constat est posé (ça au moins c’est fait !), les articles des prochaines semaines ouvriront la porte à des solutions, des idées, pour justement, réussir ce passage à l’âge adulte.

Je vous parlerai de sagesse, de décroissance, d’économie sociale et solidaire, d’alimentation bio, locale, de commerce équitable, d’agriculture durable, de permaculture, d’habitat passif, et plein de choses qui ne me viennent même pas encore à l’idée à l’heure ou j’écris ces lignes.

Il ne s’agit pas forcément d’idées farfelues réservées à quelques hippies sur le tard, ou marginaux. Non. Ce sont des solutions simples applicables par tout un chacun, et qui ont fait leurs preuves. J’en ai testé la plupart, et pour les concepts que je ne maîtrise pas personnellement, je m’appuie sur l’expérience de personnes qui savent de quoi elles parlent. Tout est fait pour que ce soit simple, ludique, agréable…

Et nous verrons dès la semaine prochaine par où commencer pour agir et décarbonner notre vie !
En attendant, je vous invite à partager cet article au plus grand nombre, et à réagir à cette réflexion en laissant vos commentaires ci-dessous :

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